Un pari osé, aujourd’hui, alors que plus personne n’a le temps de lire? Peut-être pas,
si l’on observe l’immense besoin d’histoires, toutes générations confondues. A condition d’accepter d’envisager la lecture comme l’un des aspects de l’objet livre et non plus le seul. Les feuilletons télé et les films précèdent souvent les lectures qui les ont inspirés, mais les histoires qu’ils racontent n’en connaissent pas moins d’immenses succès populaires… qui ramènent parfois aux livres.
En désacralisant le roman, on lui permet de continuer à exister. A l’heure de la rentrée littéraire 2015 et de ses 589 nouveaux romans (chiffre pourtant en baisse), les librairies ont tout intérêt à multiplier les façons d’amener le public au roman, au-delà de la lecture, voire en l’esquivant. En présentant ses adaptations au cinéma, à la télé ou en scène, évidemment; en provoquant des débats sur le thème dans des cafés littéraires ou sur internet; en l’élargissant à des préoccupations plus quotidiennes également: les recettes de cuisine dont le narrateur est féru, le lieu du crime qui devient une destination de week-end. Autrement dit en créant des liens, dans la librairie même… avec d’autres livres.
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