Our relationships to both photography and the idea of the personal narrative have significantly changed in recent years, due in large part to the markedly increasing accessibility of information and the shifting concepts of space, time, and location brought about by new technologies. We share our personal stories in real time via smartphones and online social networks, indulging both our inner showoff and voyeur. An exhibition reflects the fluidity of our information saturated world by mixing personal and communal histories and blurring the boundaries between the individual and the collective. Yet they address personal narrative in a slower, more deliberate, and more poetic way than electronic forms of communication typically allow, in works that are carefully authored, engagingly ambiguous, and deeply felt.
The last few decades have also seen sweeping shifts in attitudes toward the very idea of documentary practice. Postmodern theory taught us to analyze and distrust the motives of the photographer and lobbed profound challenges at photography’s ability to capture any sort of phenomenological reality. We are living in what some theorists and artists refer to as a “post-documentary” era. Most of artists work comfortably with the assumption that photography is both evidentiary and illusory. Artists also fully grasp the power dynamics of the camera (which can be used as shield and probe alike), as well as the malleable, unfixed nature of both the photographic subject and its interpretation.
Tinged with voyeurism and saturated with an awareness of our desire to connect with others, artists invite in an active and individual engagement with these intensely personal, yet universal, stories of coming of age, the place we come from, and the people important to us. In this way they reveal an even deeper experience of personal narrative that exists not in the social or in the collective, but in our interior realm, where we seek to understand our individual selves, often through the stories of others. Karen Irvine, Curator and Associate Director.
Backstory. Museum of contemporary Photography of Chicago. LaToya Ruby Frazier, Ron Jude and Guillaume Simoneau mix personal stories and current social contexts. They also probe the ineffable ephemeral nature of past and present, while questioning the ability of photography to promote and destabilize our sense of individual identity.
Des récits individuels comme moyens d’explorer l’expérience collective.
Nos relations avec la photographie et l’idée de la narration personnelle ont considérablement changé ces dernières années, en grande partie grâce à l’accessibilité croissante à l’information et aux concepts mouvants d’espace, de temps et de lieu induits par les nouvelles technologies. Nous partageons ce qui nous arrive en temps réel sur nos smartphones et réseaux sociaux, nous adonnant à la fois au voyeurisme et au show-off. Dans notre monde saturé d’infos, qui mélange histoires personnelles et publiques et brouille les frontières entre l’individuel et le collectif, des artistes abordent le récit personnel d’une manière plus lente et poétique. A travers des œuvres soigneusement rédigées, engageantes et profondes.
Par ailleurs, ces dernières décennies ont vu un changement d’attitude radical envers la pratique documentaire. La théorie postmoderne nous avait appris à nous méfier des motivations réelles du photographe et à douter de la capacité de la photographie à capturer la réalité phénoménologique. Dans l’ère » post- documentaire » d’aujourd’hui, la plupart des artistes vivent parfaitement avec l’idée que la photographie est à la fois la une preuve et une illusion. Ils ont bien saisi le pouvoir de la caméra ainsi que la nature malléable du sujet et de son interprétation.
Dans une époque saturée de voyeurisme et du désir de se connecter les uns avec les autres, des artistes nous interrogent personnellement et universellement sur l’âge, l’endroit d’où nous venons et ceux qui comptent pour nous. Ils nous ramènent dans notre royaume intérieur pour comprendre notre individualité à travers les histoires des autres.
Karen Irvine, curateur.
Backstory. Museum of contemporary Photography of Chicago. Exposition de trois photographes: LaToya Ruby Frazier, Ron Jude et Guillaume Simoneau, qui imbriquent récits personnels et conditions ou contextes sociaux actuels. Ils sondent également la nature éphémère, ineffable du passé et du présent, tout en questionnant sur la capacité de la photographie à promouvoir et à déstabiliser notre sens de l’identité individuelle.