Visuel: interprétation de MadMen vue sur l’excellent site des amoureux de l’Helvetica.
L’engouement effréné pour les séries, n’est-ce pas une soif de contenu de la part des spectateurs? D’un contenu plus subtil et plus approfondi qu’une simple narration ? D’un attachement réel pour des personnages qui ont le temps – et qui le prennent – de s’épaissir, jusqu’à faire partie de la vie des spectateurs?
N’est-ce pas précisément ce dont rêve tout annonceur ?
En communication également, personne ne niera que les sagas créent une image plus forte qu’un one shot. La marque qui établit des relations à long terme avec le public, si elle reste elle-même, est de plus en plus connue, affectivement connue. Elle peut se permettre d’aller plus loin que ses concurrentes dans le fond et dans la forme de ses messages. C’est bien pour émerger et c’est bien pour expérimenter: on la connaît, on lui pardonne ses éventuelles erreurs. De plus en plus créative (presque) sans risque, la marque renforce profondément sa notoriété.
Des exemples de sagas publicitaires: Carlton Draught beer the BIG ad, skytroop show or slow mo (version longue).
En outre, les séries sont rassurantes et leur effet anti-crise recherché en ces temps incertains. Tous les moyens – de plus en plus abordables – sont à la disposition des marques. Ne serait-il pas intéressant de penser une histoire dans le temps plutôt que de
multiplier le même message sur différents canaux ?
Remarquons en passant que les nouvelles séries à succès ont un niveau de qualité inégalé qui porte ses fruits et dont la publicité devrait recommencer à s’inspirer.
*Credits: 2005 and 2006, ad agency George Patterson Y&R, Melbourne for Foster’s Australia. 2008, ad agency Clemenger BBDO Melbourne, Australia.